A vos marques, prêts, recyclez !, Dossiers

Tout est recyclable dans le textile !

Plus question de jeter ses habits avec la loi anti-gaspi !

Deux ans après l’adoption de la loi Anti-gaspillage et économie circulaire (Agec) en France, de nouvelles directives, sont entrées en vigueur au 1er janvier 2022.

L’une d’elles concerne les invendus non alimentaires. Ces invendus représentent une valeur marchande de 4 milliards d’euros dont 1,6 milliard d’euros pour le secteur des vêtements et chaussures en 2019. Mais 15 % sont encore détruits, alors que leur élimination provoque jusqu’à vingt fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que leur réutilisation !

Les règles changent donc pour les vêtements.

Les sociétés ne pourront plus mettre en décharge ou brûler les vêtements neufs qu’elles n’auraient pas vendus.
Il faudra d’abord les réemployer, par exemple en en faisant don à des associations de lutte contre la précarité, ou les recycler.
En cas de non-respect, la loi prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 15 000 euros.

 

Le Centre Européen des textiles innovants (CETI), installé à Tourcoing (Nord), œuvre pour le recyclage optimal des textiles depuis 2012.

Objectifs :

  • Développer des prototypes de chaînes industrielles qui permettent de recycler 100 % des textiles ;
  • Vendre ces machines aux industriels des vêtements qui pourront créer de nouveaux habits en utilisant leurs invendus ou les vêtements que les clients rapportent en magasin (30 % des vêtements finissent dans les ordures ménagères !).

Quels textiles ?

Tous les vêtements en fibres naturelles bien entendu (coton, laine, etc.) mais aussi les vêtements professionnels qui ne sont pas lavés plus de 50 fois (vêtements isolants qui sont utilisés pour la manipulation de produits chimiques ou dangereux, vêtements de haute visibilité avec bandes réfléchissantes, etc.), les masques à usages uniques et même les filets de pêches en plastique… !

Quels secteurs ?

  • Luxe, mode et sport (42%)
  • Santé, hygiène et médical (26%)
  • Textile à usage unique (32%)

On trie les habits par matières, par couleurs… Puis on enlève tout ce qui n’est pas du textile ! Boutons, braguettes, zips, crochets… 

 

Grâce à la coupeuse / effilocheuse, le tissu est effiloché jusqu’à la fibre. Une fibre de coton naturelle mesure environ 25 à 30 mm. Or en sortie de machine, les fibres mesurent 18 à 20 mm… il est donc plus difficile de produire un fil avec ces fibres courtes par emmêlage et torsion de différentes fibres. 

Pour faire de nouveaux habits durables en coton, un mélange de 60 % de fibres de recyclées et de 40 % de fibres vierges est nécessaire. 

 

 

Et tout ce qui reste peut encore servir…

Il y a toujours 15 à 20 % de déchets de tissus après le recyclage mécanique. Ces déchets textiles (triés par composition des fibres naturelles) sont mélangés à la cellulose des plantes (coton, chanvre, ortie, tournesol…) et recyclés par voie solvant … mais aussi le recyclage thermomécanique des matières plastiques Polaires, vêtements techniques, masques à usage unique… le polyuréthane (plastique) est nettoyé des colorants, des composés anti-feu, anti-moisissures… puis transformé en granules de plastique prêtes à être réutilisées sans utilisation de pétrole supplémentaire !

Résultat : on peut faire des vêtements de sport techniques à partir de filets de pêche

 

Sources :

zerowastefrance

Ademe

ceti

isolant metisse

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