Femmes & Sciences

Marie Curie & la radioactivité naturelle

Scientifique d’exception, Marie Curie est la première femme à avoir reçu le prix Nobel, et à ce jour la seule femme à en avoir reçu deux.

Qui est Marie Curie ?

La future Marie Curie naît Maria Sklodowska le 7 novembre 1867 dans un vieux quartier de Varsovie. Son père est professeur de mathématiques et de physique et sa mère est institutrice. Marie quitte la Pologne pour la France en 1891. Elle étudiera les mathématiques en suivant les cours de deux mathématiciens de renom, Paul Painlevé et Paul Appell, ainsi que des physiciens Léon Brillouin et Gabriel Lippmann. La chercheuse, qui a aussi obtenu une licence de mathématiques, manque de connaissances sur le magnétisme de la matière, et cela va la conduire à se renseigner auprès d’un des plus grands spécialistes de l’époque : Pierre Curie. Le couple se mariera le 26 juillet 1895. De cette union naîtra en 1897 Irène Curie qui, comme sa mère, décrochera un prix Nobel de Chimie. 

La radioactivité naturelle

La découverte des rayons X par Wilhelm Röntgen en 1895 éveille un grand intérêt dans la communauté scientifique et donne lieu à de nombreuses activités de recherche. En revanche, les rayons de Becquerel, découverts par Henri Becquerel, n’ont pas encore fait naître un tel enthousiasme. Marie Curie, qui cherche alors un sujet de thèse de doctorat, choisit de se consacrer à l’étude de ces rayonnements. Elle commence en 1897 ses travaux de thèse sur l’étude des rayonnements produits par l’uranium, à ce moment-là encore appelés rayons uraniques car on les croit spécifiques à cet élément. Elle s’attache à quantifier les capacités ionisantes des sels d’uranium, dans un atelier rudimentaire mis à sa disposition par le directeur de l’École municipale de physique et de chimie industrielles.

Pierre et Marie Curie dans leur laboratoire (1904)
Pierre et Marie Curie dans leur laboratoire (1904)

Ce nouveau phénomène sera baptisé par Marie du nom de radioactivité, elle est rejointe par son mari qui abandonne ses recherches sur la piézo-électricité. En décembre elle élabore un protocole d’expérience utilisant comme banc de mesure l’électromètre piézoélectrique élaboré par son mari Pierre Curie et son beau-frère Jacques Curie, instrumentation qui permet de mesurer avec une grande précision l’effet des rayonnements sur l’ionisation de l’air. De cette façon, Marie examine de nombreux métaux, sels et minéraux contenant de l’uranium.

Ils annonceront la même année qu’ils ont réussi à extraire 2 nouveaux éléments radioactifs, le radium et le polonium. Cette découverte leur vaudra l’attribution du prix Nobel de Physique en 1903 avec Becquerel. En 1911, elle décrochera le prix Nobel de chimie.

Pendant la première guerre mondiale elle va s’impliquer dans une nouvelle technique, la radiographie pour qu’elle soit disponible sur le front, elle sera accompagnée par sa fille.

Malheureusement, les longues heures d’expositions à des substances radioactives avant qu’on en connaisse la dangerosité vont conduire à détériorer sa santé. Elle développera une leucémie où elle décédera la 4 juillet 1934.

P. Benoit, L. Carré, J. Degorre, C. Penne,  A. Leclercq, 

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